Dans les tableaux à variables libres, les étapes d'extension sont intégrées dans le processus de recherche de preuve lui-même, en utilisant des versions paresseuses des règles $R et "L de LK, de la même façon que l'on pouvait expliquer la résolution en termes d'une règle de coupure paresseuse. Ces règles sont :
g-règles g g1 +$ x· F +F[x'/x] -" x· F -F[x'/x]
(où x' est une nouvelle variable)
Figure 2: g-règles en tableaux à variables libres
En jargon des tableaux, les règles "R' et $L' donnent lieu aux d-règles de la figure 3.
(où c est une nouvelle constante, et où nous ajoutons la contrainte c<y pour chaque variable libre y dans le chemin courant.)
d-règles d d1 +" x· F +F[c/x] -$ x· F -F[c/x]
Figure 3: d-règles en tableaux à variables libres
Ce que les d-règles réalisent est juste l'herbrandisation ou la skolémisation; regardons donc la preuve du théorème de Herbrand-Skolem syntaxique plus en détail : pour expanser une formule de type d, disons +" x·F, nous devons remplacer x dans F par un terme t, tel que des instances différentes de " x·F doivent produire des instances différentes de t. Dans les règles ci-dessus, nous avons produit un nouveau terme t (sous la forme d'une constante nouvelle) à chaque fois que nous avons instancié F, de sorte que la condition est vérifiée. Mais nous pouvons faire mieux, et en particulier utiliser la d++-règle de la figure 4, due à Peter Schmitt, Reiner Hähnle et Bernhard Beckert [BHS93]. Cette règle correspond aux règles de séquents suivantes :
d++-règles d d1 +" x· F +F[f(x1,...,xn)/x] -$ x· F -F[f(x1,...,xn)/x]
(fv(F)\{x}={x1,...,xn}, f=l x1· ..., l xn· e x·F)
Figure 4: d++-règles en tableaux à variables libres